samedi 27 août 2016

Défi marche : semaine 2 !!!

J'ai été bien disciplinée cette semaine et j'ai marché beaucoup ! En plus, j'ai rallié à ma cause Loulou, mon amie de longue date qui habite à deux pas de chez moi.

J'ai donc marché : 

Mardi : 40 minutes (aller-retour au travail)
Mercredi : 60 minutes en soirée
Jeudi : 65 minutes en soirée
Vendredi : 40 minutes (aller-retour au travail) et 90 minutes en soirée avec Loulou
Samedi : 80 minutes en soirée avec Loulou

Total : Six heures et quart de marche !



samedi 20 août 2016

Défi marche : semaine 1 !!!

Je ne sais pas combien de temps je tiendrai ma résolution mais cette semaine, j'ai relevé mon défi !

J'ai marché :

Lundi : une heure en soirée
Mardi, mercredi et jeudi : 30 minutes chaque jour sur mon heure de dîner
Samedi : une heure en soirée

Total : Trois heures et demi de marche


mardi 16 août 2016

Comment percevez-vous votre hanche ?



a) une hanche artificielle avec limitations
b) une hanche artificielle sans limitations
c) une hanche naturelle

Trois mois après ma chirurgie, j'ai répondu b) à cette question, dans un questionnaire de recherche, fourni par mon orthopédiste.  Je me suis demandé, à ce moment, QUI pouvait répondre c) et si MOI, un jour, je percevrais ma prothèse comme une hanche naturelle.  

Trois ans post op, je dois me rendre à l'évidence que je réponds toujours b) ! Oui, c'est vrai que je ne me réveille plus chaque matin en pensant à cette prothèse. C'est également vrai que je ne ressens plus aucune douleur et c'est vrai aussi que je n'ai aucune restrictions de mouvements mais la vérité, c'est qu'inconsciemment, je tiens compte de cette prothèse tous les jours ! J'en tiens compte, par exemple, dans le simple fait de marcher et d'afficher une démarche normale (corrigez-moi si je me trompe, je ne me vois pas aller !) Je réalise que pouvoir faire tous les mouvements que je veux (croiser les jambes, me plier en huit, faire le grand écart, sauter, courir, grimper) sans crainte de fracture ou de dislocation ne signifie pas pour autant que toutes ces "cascades" sont confortables ! Je conserve une raideur dans la hanche avec l'impression, probablement fausse, de sentir la tige de métal dans ma cuisse. Par contre, tout ça n'est pas dû à la prothèse en tant que telle mais plutôt à toutes ces trop longues années passées à attendre, années pendant lesquelles j'ai perdu une mobilité, une souplesse et une liberté de mouvements que je savais impossibles à retrouver après la chirurgie. Je me réjouis que maintenant, on opère les patients à un âge de plus en plus jeune. De cette façon, ceux-ci n'auront pas à attendre de subir des dommages irréversibles avant de passer au bistouri.

Pour ma part, tout ce que je souhaitais avec cette chirurgie, c'était de me débarrasser une fois pour toute de cette douleur qui me suivait depuis plus de vingt ans.  Mission accomplie de ce côté là ! J'espérais aussi retrouver un peu de mobilité, consciente que j'étais de l'impossibilité de récupérer complètement. Pari gagné de ce côté là aussi ! J'ai retrouvé une ampleur et une fluidité de mouvements qui bien que limitées, représentent une nette amélioration par rapport à avant.  C'est déjà énorme !

Trois années post chirurgie, je perçois donc ma prothèse pour ce qu'elle est réellement : une hanche artificielle sans limitations mais SURTOUT, je la vois comme mon unique chance de poursuivre une vie active et sans douleurs.

Pour cette partie de mon corps du moins...

lundi 15 août 2016

Ma nouvelle résolution !

Le coucher de soleil était magnifique ce soir et j'ai eu l'envie soudaine de sortir marcher. Sans même prendre le temps de me changer (une petite robe fancy et des running shoes ça donne un look super louche  cool !) je suis partie à l'assaut de mon quartier. Dans un passé pas si lointain, suite à ma chirurgie, je m'imposais de marcher tous les jours et ce qui était au départ une corvée était devenu un réel plaisir, un besoin.  En marchant ce soir, je me suis revue, il y a trois ans, avançant tant bien que mal, puis de plus en plus vite... J'ai revu tous les endroits où je devais auparavant faire des pauses et j'ai constaté tout le chemin parcouru, au propre comme au figuré !

Soeurette me faisait remarquer, il n'y a pas si longtemps, que je ne bougeais pas assez. Elle n'a pas tort. Oui je travaille à temps plein et je cours souvent à gauche et à droite mais je ne prends jamais le temps de réellement faire de l'exercice. Je réalise que le manque de temps n'est pas une excuse. Du temps, j'en ai assez pour sortir au moins quatre fois par semaine et marcher un peu.  Ce sera ma nouvelle résolution. Elle sera à la fois bénéfique à ma hanche mais aussi à tout mon organisme. Et puisque que tel un pêcheur je surveille constamment ma ligne, tous ces kilomètres marchés m'aideront certes à la conserver !

À suivre...


mercredi 10 août 2016

Mon orthopédiste fait encore parler de lui !



Le remplacement d'une hanche par une prothèse totale est une grosse chirurgie qui comporte plusieurs risques (infection, perte de sang, inégalité des deux jambes, etc) et requiert certaines précautions (antibiothérapie, trombophylaxie, etc).

Auparavant, cette intervention durait plusieurs heures, nécessitait de nombreux jours d'hospitalisation et laissait sur le patient une cicatrice d'une bonne trentaine de centimètres. Dans certains hôpitaux, la chirurgie dure encore un bon 90 minutes et le patient, hospitalisé environ 5 jours, se réveille parfois avec un drain pour évacuer le sang post-opératoire.

Pour ma part, j'ai eu la chance d'être opérée par un des meilleurs parmi les meilleurs. Au début, je ne voulais pas dévoiler son nom mais puisque je n'ai que de bons mots pour le grand et beau Dr. Pascal-André Vendittoli, je n'ai plus de raison de cacher son identité. Grâce à lui et à toute son équipe de recherche, j'ai pu bénéficier d'une chirurgie plus courte (environ 50 minutes) et j'ai perdu si peu de sang (250 mL) qu'aucun drain n'a été nécessaire. À l'aide de nouvelles techniques mini invasives, on m'a installé la Cadillac des prothèses et ma cicatrice ne mesure qu'une douzaine de centimètres. En prime, mes deux jambes sont d'une égalité parfaite ! Pour ceux qui n'ont pas lu mon blog depuis le début, j'avais choisi d'être opérée sous péridurale et j'étais entièrement réveillée et consciente pendant toute la durée de l'intervention. Si ma pression n'avait pas chuté dramatiquement au cours de la chirurgie et si elle n'avait pas mis 72 heures avant de remonter, j'aurais pu, dès le lendemain de l'opération, marcher, monter des escaliers et peut-être même rentrer à la maison.  Il a finalement fallu que j'attende trois jours mais ce troisième jour, j'ai quand même réussi à marcher et à monter les trois étages qui mènent chez moi, tout ça dans une bonne forme relative...

Au début août, le Dr. Vendittoli et son équipe ont franchi une nouvelle étape en réalisant un remplacement de hanche en chirurgie d'un jour. Le patient, opéré le matin, est rentré chez lui le jour même, sur ses deux jambes (assurément avec une marchette), une dizaine d'heures après la chirurgie.  Tout ceci est possible grâce à la recherche et au raffinement des techniques et traitements.

Voici l'article paru dans le journal et qui parle de mon chirurgien orthopédiste : 


mardi 9 août 2016

Bonheur !


Parce que c'est pas interdit de poster des billets entièrement positifs de temps en temps, je prends deux minutes pour vous annoncer que je me porte formidablement bien depuis une quinzaine de jours !

Après avoir récupéré l'accès à mes médicaments, je me suis fait un petit traitement choc au Naproxen, Tylenol et Tramadol et celui-ci a si bien fonctionné que je n'ai pas eu besoin d'avaler quoi que ce soit depuis plusieurs jours. Il faut dire aussi que j'ai été choyée au travail dans les deux dernières semaines avec beaucoup de temps passé hors de la pharmacie principale, affectée à des tâches beaucoup moins physiques. Encore cette semaine ainsi que la prochaine, je bénéficie d'un petit répit en remplaçant les chefs d'équipe qui se la coulent douce en vacances. Mon corps les en remercie, ma tête moins !

Bon, je suis tellement ravie de me porter aussi bien que je ne dois pas oublier d'aller passer dans les prochains jours/semaines les radiographies annuelles de ma hanche opérée ainsi que les prises de sang pour mesurer les taux de chrome et cobalt dans mon organisme.  Il faut donc que je commence à ouvrir l'oeil pour repérer "mon" infirmier dans l'hôpital et lui demander les réquisitions.

En attendant, je profite !!!

vendredi 5 août 2016

Toujours debout !!!

TROIS ANS !!!!!!

Eh oui déjà trois ans que je suis passée sous le bistouri, la scie, la perceuse et le marteau ! Que de chemin parcouru à partir des premiers pas avec la marchette, la canne, réapprendre à exécuter tous les mouvements quotidiens, réussir à monter et descendre les escaliers en alternance, marcher sans aide, adopter une démarche à peu près normale, recommencer à travailler, faire des seize heures debout... 

Je suis heureuse qu'au travail, plusieurs semblent avoir oublié ce chapitre de ma vie. Les nouveaux employés ignorent même tout de cette chirurgie et du fait que je vis maintenant avec d'autres douleurs au dos et à la hanche droite. Je suis ravie que personne ne me propose de m'asseoir quand je suis longtemps debout, que plus personne ne prenne un air catastrophé quand je grimpe sur un comptoir pour chercher une boîte ! Je suis heureuse que quelqu'un qui me bouscule ne s'excuse pas avec un air de fin du monde !!!

Je suis fière surtout car même dans les pires moments, et il y en a encore, j'ai toujours réussi, je crois, à faire mon travail sans nuire, ni trop me plaindre. Je spécifie ici, et c'est important, que je ne juge en aucun cas mes collègues qui ont des problèmes de santé ou des restrictions. Je les comprends et je compatis, tellement !  Le fait est que pour moi, c'est différent, car après 33 ans de douleurs, je suis devenue habituée et endurante. Lorsqu'on s'étonnait que je vienne encore travailler alors que j'étais en attente de ma chirurgie, le médecin me disait que c'était normal que je réussisse encore à fonctionner car cette douleur s'était installée graduellement et qu'elle était devenue une partie de moi, de ma vie, mais que quelqu'un s'étant subitement réveillé dans mon état ne serait même pas sorti du lit ! Mon infirmier en orthopédie ne s'était pas étonné non plus que je refuse de prendre de la morphine après mon opération. Il m'avait même annoncé bien avant l'intervention que les douleurs post-op ne seraient rien pour moi car mon seuil de douleur était élevé.  Il avait raison ! Ceci est donc un message d'encouragement pour certaines de mes collègues qui vivent avec des douleurs chroniques : vous allez voir, on s'habitue et on devient plus forte que tout le monde !!!

J'ai beaucoup attendu et beaucoup persévéré mais j'ai reçu un support énorme. Mes enfants ont toujours été exemplaires, compréhensifs. Ils ont grandi sans jamais oublier qu'il ne fallait pas bousculer maman, ne pas arriver en courant pour lui faire un câlin ou lui sauter dans les bras. Ils m'ont aidée après ma chirurgie... Ma soeur et mon frère m'ont aidée à leur façon. Ils m'ont encouragée, ont pris de mes nouvelles. Ma soeur était là le jour de ma chirurgie. C'est la dernière personne que j'ai vue quand j'ai passé les portes de la salle d'opération et la première que j'ai retrouvée après. Elle s'est occupée de moi, a cuisiné pour moi, m'a divertie. Mon frère s'est proposé pour m'emmener des Boost quand j'étais hospitalisée et trop faible pour songer à me nourrir. Mon père m'a aussi énormément supportée depuis que je suis enfant. Je me souviens qu'il gardait tous ses congés de maladie pour m'accompagner à Ste-Justine et plus tard chez tous les autres spécialistes que j'ai consultés. Je me rappelle encore ma chère maman, tellement dévouée. Elle n'est plus là depuis maintenant 25 ans mais elle a tellement tout fait pour m'aider ! Après, c'est ma tante G, ma tante adorée, qui s'est inquiétée de ma santé et qui s'en soucie encore à 92 ans ! Je suis chanceuse ! J'ai eu des amies formidables aussi, surtout Meilleure amie, qui se reconnaîtra. Elle m'a toujours encouragée, elle m'a écouté me plaindre... Finalement, j'ai eu des supers collègues qui ont toujours pris des nouvelles de moi, m'ont souvent montré d'un geste ou d'un regard qu'ils savaient que j'avais mal ! L'un d'eux m'a affectueusement surnommée "jambe de bois". Ça m'a toujours fait sourire... Après tout dans la vie, il y a tellement pire qu'avoir mal un peu partout !

Alors voilà, l'heure est à l'émotion ce soir quand je regarde le chemin parcouru, quand je constate que tant de gens ont été là pour moi, quand je réalise que malgré toutes les mauvaises prédictions, je suis toujours debout ! Ma soeur et moi, on se répète souvent en blaguant "qu'on est pas tuables". Eh bien, je vous jure, attachez vos tuques, vous n'avez encore rien vu !!!

Elle est toujours vivante. Je suis toujours debout !