dimanche 4 août 2013

Les premiers questionnements...



Les mois qui suivent, je ne chôme pas. Je cherche sur internet tout ce que je peux trouver sur les prothèses de hanche, l’arthrose et la chirurgie qu’on appelle arthroplastie. Plus je lis, plus les questions s’accumulent mais je ne suis pas supposée revoir l’orthopédiste avant la chirurgie. J’apprends l’existence de différentes prothèses : céramique, métal, plastique, cimentée, non cimentée, à petite tête, à grosse tête. Je me demande laquelle je vais avoir et ce qui détermine ce choix. J’en parle beaucoup avec Chéri qui n’est pas convaincu que la chirurgie soit un bon choix. Je fais aussi une découverte qui me renverse. Toutes mes recherches sur le sujet mènent à la même équipe d’orthopédistes. Ils sont les meilleurs, ils ont été les premiers à installer des prothèses uniques,  révolutionnaires et SANS LIMITATIONS pour le patient, ils ont reçu des récompenses et des distinctions prestigieuses ET, c’est l’équipe d’orthopédistes de l’hôpital où je travaille !!! Cette découverte sème un premier doute dans mon esprit. Ça signifie donc que là où je vais, je ne recevrai pas la meilleure prothèse ?  Pourquoi mon chirurgien ne m’installe-t-il pas celle-là ? Pourquoi aurai-je une prothèse qui me limitera ? Je tente de me convaincre en me disant que mon médecin doit savoir ce qu’il fait et qu’il n’installerait pas une prothèse de mauvaise qualité à une jeune patiente. Quand même, un doute persiste…

Les semaines passent et mes douleurs s’accentuent. Je les endure avec optimisme, persuadée que la fin est proche. Pour travailler, j’ajoute un 4g de Tylenol par jour à mes 400mg de Celebrex. Bientôt, ça ne suffit plus à contrôler ma douleur et j’ajoute un bon paquet de Advil à ma médication quotidienne, au grand désespoir de chéri qui me dit que je vais me faire un trou dans l’estomac. Je prends du Nexium pour tenter de me protéger un peu mais finalement, j’ai presque toujours mal au ventre et au coeur. J’ingurgite des Gravol pour contrôler mes nausées et puisque ça m’endort, je bois du café, qui à son tour me cause des problèmes à l’estomac. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Je n’ai pas le choix de me contenter de mes semaines de travail régulières et je dis adieu aux heures supplémentaires qui arrondissaient mes fins de mois.

Au travail, je fais tout pour que ça ne se voit pas trop. J’aimerais mieux mourir que de perdre la considération de mes patrons. Je ne veux pas non plus que mes collègues subissent les conséquences de mon état de santé qui se détériore. J’ai peur qu’on me juge pour avoir choisi un travail qui demande de passer plusieurs heures par jour debout. Je suis de plus en plus désespérée mais je compte les jours qui me séparent du 19 mai…

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