samedi 3 août 2013

Le commencement...

M’étendre en long et en large sur mon adolescence et ses misères se résumerait en plusieurs tomes de centaines de pages.  Je vais donc tenter d’abréger, d’autant plus que les souvenirs de cette époque ne sont plus très précis.

Ce dont je me souviens, c’est que suite à ma douleur inexpliquée au genou gauche, j’ai porté une horrible orthèse bleue ainsi que des béquilles pendant quelques semaines.   Enfin débarrassée de tous ces désagréments, j’ai commencé à ressentir la même douleur dans le genou droit. On m’a donc remis l’orthèse bleue au genou gauche et une orthèse blanche qui faisait toute la jambe du côté droit et l’empêchait de plier ainsi que des béquilles. Heureusement qu’à cette époque, la mode était aux vêtements très amples car les orthèses étaient très grosses et je les ai portées par intermittence jusqu’à environ 17 ans.  J’étais, la plupart du temps, incapable de tenir debout sans les porter et je ressentais de la douleur constamment.

Mes parents n’ont pas ménagé leurs efforts pour moi et j’ai vu des orthopédistes, rhumatologues, physiâtres (et non PSYCHIÂTRES !!!) et podiâtres à Trois-Rivières, Québec et aussi à l’hôpital Ste-Justine à Montréal. J’ai aussi fait beaucoup de physiothérapie. On m’a parlé de chondromalacie rotulienne, d’hyperlaxité ligamentaire, d’arthrite et de croissance trop rapide.  Finalement, personne ne s’est jamais prononcé. Parallèlement, j’avais développé des problèmes aux poignets (peut-être dûs à l’utilisation excessive des béquilles) et aux chevilles. J’avais cessé toute activité sportive depuis des années pour me concentrer sur des passe-temps moins douloureux tel la mémorisation de centaines de vers de l’Art poétique de Boileau. Aujourd’hui encore, je peux les réciter mais là n’est pas le sujet. Je vivais à l’époque d’espoir et de Motrin jusqu’à ce jour où subitement, plus rien. RIEN, RIEN, RIEN, QUE DALLE, NADA ! La douleur est disparue, comme elle était arrivée. Je me rappelle encore cette délivrance providentielle et tout l’optimisme qui m’habitait alors pour les années à venir.

Je sortais de cinq années de douleurs incessantes. J’avais la vie devant moi.

J’avais 18 ans.



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