Mon
répit a été de courte durée. Je ne me rappelle plus
exactement quand ni comment c’est arrivé mais rapidement, j’ai
commencé à ressentir, de temps en temps, une douleur dans la fesse
gauche. N’y accordant pas d’importance au début, la
douleur s’est installée toujours plus forte et de plus en plus
présente. Recommença donc la tournée des médecins et
examens en tous genres mais on ne me trouva rien. À cette
époque, j’étais aussi victime de gros maux de tête et j’étais
suivie par un vieux physiâtre très étrange qui d’une main
tremblottante me donnait des injections de cortisone dans la colonne
cervicale, tout en fumant une cigarette de l’autre. Je lui parlai
de mes douleurs dans la fesse et sans plus de cérémonie ni
diagnostic, il m’administra à quelques reprises et sans résultats,
des injections de cortisone à cet endroit. Peu de temps après, ma
mère tomba gravement malade et décéda subitement. Le temps que
dura sa maladie et les quelques mois qui suivirent sa mort, je mis de
côté ma santé pour prendre soin d’elle puis me remettre du choc.
Mes
souvenirs de cette période sont assez flous mais je me rappelle
qu’avant de déménager à Montréal en 1993, j’ai consulté avec
mon père un spécialiste à Québec. Il m’a dit que je
n’avais pas mal à la fesse mais bien à la hanche. Il voyait
quelque chose sur la radiographie mais ne savait pas ce que c’était.
Quelques temps après, je me suis installée à Montréal et pendant
deux ou trois ans, j’ai consulté divers médecins qui ne savaient
pas quoi me dire. L’un d’eux a fini par déclarer que j’avais
un problème au niveau de l’os iliaque, que ça devait être
congénital et qu’il n’y avait rien à faire pour ça.
D’années en années, ma douleur s’est transformée et a augmenté, tout comme mon désespoir. Il m’arrivait par exemple que ma jambe se dérobe sous mes pas et je tombais par terre sans avertissement. À d’autres moments, la douleur était si intense que je ne pouvais plus faire quel que mouvement que ce soit avec ma jambe gauche. Je pouvais rester debout ou couchée, coincée dans une position précise pendant de longues minutes, à déplacer ma jambe de quelques millimètres à la fois dans une douleur insupportable. Pendant un certain temps, j’ai aussi eu de grosses douleurs dans la hanche droite mais elles se sont estompées d’elles-mêmes et j’ai été tranquille pendant quelques années pour ce côté là.
Un
jour, j’ai demandé de nouvelles radiographies à mon généraliste
et c’est là que le verdict est tombé. Je faisais de
l’arthrose ! Il n’y avait rien à faire pour ça, à part
prendre des anti-inflammatoires et attendre que je sois assez vieille
pour recevoir une prothèse de hanche, disons vers 65 ans. J’en
avais 25.
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