jeudi 30 avril 2015

Douleur aiguë vs douleur chronique...

Connaissez-vous la différence ?  Moi oui.
La douleur aiguë est une douleur vive immédiate et habituellement brève qui survient suite à une blessure (coupure, brûlure, fracture) ou à une maladie. Elle agit en quelque sorte comme un signal d’alarme qui provoque chez la personne blessée une réaction de protection. La douleur aiguë est essentielle à la survie car c’est elle qui prévient l’organisme que son intégrité est menacée. Elle est généralement soignée par des analgésiques ou des anesthésiants.
Lorsqu’une douleur s’installe de façon durable et excède six mois, on parle alors de douleur chronique. Pénible, invalidante mais pas nécessairement dangereuse, elle peut causer anxiété, agressivité, dépression, trouble de sommeil et de concentration, désocialisation et même conduire au suicide.  Une vraie douleur chronique est une douleur qui ne partira jamais mais qui peut être soulagée par une approche multidisciplinaire (médication, infiltrations, physiothérapie, ergothérapie, acupuncture, aide psychologique, etc).
Bien que réelle dans les deux cas, la douleur est toujours « dans la tête » car c’est un signal qui est envoyé par le cerveau. Elle peut-être, entre autre chose, aggravée par le stress ou la fatigue et son intensité varie d’une personne à l’autre.




dimanche 26 avril 2015

Troisième jour sous Cymbalta...

Je pense que je m’habitue tranquillement à mon nouveau médicament.  J’ai encore des étourdissements mais moins pire qu’au premier jour.  Les maux de coeur partent et reviennent.  Je me suis couchée hier avec la nausée et une Gravol et j’ai dormi douze heures.  Je viens d’en dormir une autre cet après-midi et j’aurais continué. Le médecin a beaucoup insisté sur le fait que le Cymbalta ne faisait pas grossir.  Je comprends maintenant pourquoi.  En soixante-douze heures, j’ai mangé deux soupes, une tranche de pain et un bol de céréales.  Je n’ai pas vraiment faim. J’imagine que ça aussi ça va se placer… 

samedi 25 avril 2015

Clinique de gestion de la douleur : premier rendez-vous avec l'anesthésiste !

C’est avant- hier  qu’a enfin eu lieu le rendez-vous que j’attendais tant. Je me suis donc présentée à l’heure prévue et à mon grand étonnement, le médecin était déjà prêt à me recevoir.  La consultation a duré une heure en tout. Il m’a examinée et m’a évidemment posé beaucoup de questions. Selon lui, c’est mon hernie discale qui est la principale cause de ma douleur, autant dans le dos que dans la hanche droite. Bonne nouvelle, d’après lui, mon disque va finir par sécher et devrait faire moins mal un de ces jours. Mauvaise nouvelle, ce sont les facettes qui pourraient devenir douloureuses par la suite. Quoiqu’il en soit, une douleur chronique est une douleur qui ne partira jamais. Il faut donc que je m’y résigne et que j’essaie différentes approches pour me soulager un peu.
Parmi ces possibilités, le médecin recommande en premier que je change ma médication. Je le savais déjà, les anti-inflammatoires ne sont pas une médication à prendre à long terme et j’en ai déjà bien assez consommé avec toutes mes années de douleurs à la hanche et encore un an et demi après à cause de mon dos. Le médecin m’a donc prescrit du Cymbalta (Duloxétine), médicament de la même famille que le Paxil et le Prozac.  Auparavant, ce médicament était utilisé comme anti-dépresseurs mais il semble qu’il soit de plus en plus prescrit comme bloqueur de la douleur.  Si jamais par hasard, il me fait trouver la vie plus drôle eh bien tant mieux mais ce n’est pas le but du traitement. À ça je pourrais aussi ajouter de la Glucosamine avec Chondroitine (j’ai déjà essayé sans grand succès) ou encore des Omegas 3.  Autre solution et je l’espérais celle-là, une consultation en physiothérapie ici-même à l’hôpital.  La requête a été envoyée et je devrais avoir des nouvelles dans un délai assez rapide.
Autre truc à essayer, un tapis « champ de fleurs » .  Eh oui, je croyais à une plaisanterie mais vous avez bien lu. Apparemment, ce tapis recouvert d’espèces de pics, agit de la même façon que l’acupuncture et aurait fait ses preuves dans divers pays. Il est certifié aux États-Unis par la FDA et en Europe par l’Ecotest.
Voici deux liens qui vous en apprendront plus sur ce tapis que je peux m’offrir pour la modique somme de 150$.

https://www.youtube.com/watch?v=4bPCb7vAEEU

https://www.lesmauxdedos.com/

Autre recommandation du médecin, un T.E.N.S., réputé efficace chez beaucoup de monde, à condition d’acheter celui qui nous convient, de placer les électrodes au bon endroit sur le corps et de l’utiliser avec les bonnes fréquences et les bonne durées. Évidemment, ça aussi ça coûte des sous, quelques centaines de dollars mais il faut que je m’informe car l’assurance le rembourse très certainement.  Il y a aussi une possibilité de le louer quelques mois pour le tester mais je pense que le coût total de cette location équivaudrait probablement au même pris que la partie non remboursée d’un achat. D’ailleurs, il existe un service à domicile qui peut venir nous faire la démonstration, nous donner toutes les explications et nous louer l’appareil.
Le médecin m’a aussi parlé d’un autre appareil à essayer mais j’ai malheureusement oublié le nom.  De toute façon, il est en vente aux États-Unis seulement donc plus compliqué à obtenir.  L’appareil en question sert à étirer le dos et crée ainsi de l’espace entre les disques.  Merveilleux semble-t-il… Je vais peut-être essayer d’en faire l’acquisition, en espérant que je ne mesurerai pas  5’10 » à la fin de l’été !
Enfin, en dernier recours, mais le médecin n’est pas contre, des infiltrations directement dans le dos.  Il y a même possibilité, dans les cas extrêmes, de brûler les nerfs mais on est loin d’en être là !
Je suis donc rentrée chez moi avec toutes ces solutions en tête et plusieurs échantillons de Cymbalta, des 30 mg pour commencer et des 60 mg pour après. Comme ce médicament est supposé causer des étourdissements et des nausées, j’ai pris ma première dose tout de suite au souper pour que les effets soient un peu dissipés pour ma journée de travail du lendemain. Quinze minutes après la prise de ma capsule, tout commençait à tourner autour de moi et un autre quinze minutes plus tard, les maux de coeur étaient de la partie. J’ai passé la soirée étendue sur le divan et je me suis couchée par la suite en conservant toute la nuit la désagréable impression que j’étais dans un bateau.  Hier matin, je me suis réveillée en très très très piteux état, incapable de rester debout ou de manger. Finalement, après un comprimé de Nexium, un de Gravol, trois Tylenols et trois Advils, je suis partie au travail, en espérant que les effets secondaires s’estomperaient. Deux comprimés de Pepto-Bismol et un de caféine plus tard, j’ai commencé à me sentir mieux vers 16h. Je n’ai pas vraiment dîner et pas trop souper par la suite.  J’ai quand même réussi à emmener Poussinot ainsi que deux coéquipiers à leur tournoi de basket à l’autre bout de la ville et quand nous sommes revenus à 22h., je me suis empressée d’avaler ma deuxième capsule de Cymbalta en croisant les doigts pour me réveiller en meilleur forme ce matin.
Après un petit huit heures de sommeil entrecoupé de réveils et d’étourdissements, je me suis effectivement réveillée aujourd’hui en bien meilleur état que la veille. J’ai mangé un peu mais n’avais pas vraiment faim et bien qu’incapable de faire des mouvements rapides, j’ai réussi à m’habiller et à repartir avec Poussinot plus deux autres joueurs pour une journée entière de tournoi, qui se poursuit encore à l’heure actuelle. Je viens d’ailleurs de quitter momentanément les lieux pour aller avaler une petite soupe dans un café avant de retourner encourager les jeunes pour leur deuxième match.
Le Cymbalta est censé prendre jusqu’à dix jours pour faire effet. Chéri pharmacien semble croire que c’est un bon choix de traitement pour moi.  En attendant que les bénéfices se manifestent, je continue les Vimovo en parallèle. J’ai aussi pris la décision d’attendre avant de mettre en pratique certaines autres des solutions qu’on m’a proposées car si je change trop de choses à la fois, je ne saurai pas quelle est celle qui me fait du bien !
En terminant, ceux et celles qui m’ont vue hier au boulot vont être d’accord, je crois, pour dire que j’avais à peu près cette tête là donc si vous prévoyez débuter cette médication, envisagez de le faire la veille d’un congé ! Bonne fin de semaine, le basket m’attend…


mardi 21 avril 2015

Clinique de gestion de la douleur : le cours !

Matinée éreintante aujourd’hui pour ma première visite à la clinique de la gestion de la douleur. Éreintante car premièrement nous étions quinze entassés dans un local grand comme ma salle de bain et là, je plaisante à peine.  Il a fallu sortir deux chaises de la pièce pour permettre à une dame en fauteuil roulant d’entrer à l’intérieur. Deuxièmement, ce fût long, très long.  J’y suis entrée à 8h30 pour en sortir à 13h40.  Troisièmement, on nous a bombardés de beaucoup d’informations à assimiler en peu de temps.  Finalement, ce fût pour ma part une matinée riche en émotions et ça, ça épuise…
Eh oui, il faut un cours pour être patient à la clinique de la gestion de la douleur et j’ai vite compris pourquoi.  Cette clinique n’est pas une clinique comme les autres.  D’ailleurs, qu’on se le tienne pour dit, nos chaises sont très convoitées. C’est maintenant entre cinq et six années qu’il faut attendre pour espérer passer là-bas.  Moi j’ai eu de la « chance » dans mon malheur. J’ai été cotée P1 (prioritaire). C’est pour cette raison que je suis passée dans un délai aussi « rapide » qu’un an d’attente. Inutile de vous préciser que le contrat à signer est très strict sur les absences aux rendez-vous déjà fixés.  La tolérance sera bien mince, même en cas de force majeure. Première chose donc, je viens de le dire, un contrat assez long, à lire, à comprendre et à signer, bien évidemment.
Deuxième chose, la présentation d’un représentant de chacune des spécialités de la clinique car là-bas, le patient est pris en charge par toute une équipe qui travaille de concert pour le soulager. Nous avons donc eu droit à une petite demi heure en compagnie de l’anesthésiste fondateur de la clinique qui nous a brièvement exposé sa mission.  Il m’a semblé fort sympathique et c’est tant mieux car c’est avec lui que j’ai rendez-vous après demain. Ensuite, c’est le psychologue médical qui est venu nous parler pendant une bonne heure et demi.  C’est sa partie qui a été la plus intéressante car il a expliqué en long et en large tout le mécanisme de la perception de la douleur et ce qui pouvait être fait pour nous soulager. Le mot « soulager » est capital car il est expliqué d’entrée de jeu que la clinique ne prétend pas et ne PRÉVOIT pas guérir la cause de notre douleur. Si un patient en arrive à consulter dans cette clinique, c’est que toutes les autres tentatives ont échoué et que même son médecin spécialiste ne peut plus rien faire pour lui. Le but est donc de soulager le patient par divers moyens afin qu’il retrouve une meilleure qualité de vie, qu’il soit plus fonctionnel. Les moyens sont effectivement variés : médication, infiltrations, physiothérapie, thérapie avec le psychologue et même l’hypnose ! Ne vous méprenez pas cependant, consulter un psychologue ne signifie pas que la douleur n’est pas réelle mais simplement qu’après plusieurs années à souffrir, le moral pique parfois du nez. Après le psychologue, ce sont tour à tour la physiothérapeute puis l’infirmière qui sont venues se présenter et nous parler de leur rôle dans tout ce processus.
Troisième chose, des questionnaires évidemment, comme il y en a toujours quand on commence des traitements à un nouvel endroit : dessinez où vous avez mal, répondez si vous êtes d’accord, tout à fait d’accord, bla bla bla… Puis, dernière chose, une rencontre individuelle avec l’infirmière.  J’aurais pu attendre à jeudi et la rencontrer trente minutes avant mon rendez-vous avec l’anesthésiste mais il aurait fallu que je quitte le boulot encore plus tôt et surtout, je ne suis absolument pas du genre à remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui et c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit de ma santé. Le courant est bien passé avec l’infirmière, tellement que j’ai fondu en larmes dans son bureau.  Bon, je ne suis pas fière de moi mais que voulez-vous, les années ont quelque peu usé mon moral et comme j’essaie autant que possible de ne plus parler de ma santé autour de moi, me retrouver devant quelqu’un qui sympathise à ma cause, et qui en plus envisage de m’aider, m’a rendue émotive.
Je suis donc rentrée chez moi, partagée entre l’espoir, le découragement, l’inquiétude, la fatigue et… la faim !!!
La suite, dans deux jours…



jeudi 16 avril 2015

Un peu inquiète...

Ce n’est pas nouveau, mon mal de dos ne me quitte jamais, pas plus que la douleur qu’il m’occasionne dans toute la jambe droite. Par contre, depuis quelques temps et de plus en plus souvent, je ressens un pincement à l’aine gauche, exactement le même qu’avant ma chirurgie. On m’a déjà prévenue que toute douleur que je pourrais ressentir autant à gauche qu’à droite provient obligatoirement de mon dos mais je ne peux pas m’empêcher d’être inquiète.  Je connais trop bien cette sensation et je n’ai pas eu assez d’un an et demi pour l’oublier. J’ai hâte à mes rendez-vous la semaine prochaine…

jeudi 2 avril 2015

Folle de joie !!!!!!!

Jeudi bien occupé au travail aujourd’hui et avec, en prime, une stagiaire à mes trousses, je peux dire que je n’ai pas chômé. J’étais toute la journée assignée à une tâche qui a pour conséquence de recevoir sans cesse des appels des infirmières de tous les étages.  C’est pour cette raison que quand, une fois de plus, une collègue m’a interpellée pour me dire que la clinique de la douleur me demandait au téléphone, j’ai mis du temps à comprendre que c’était un appel personnel, L’APPEL que j’attends depuis précisément un an, un mois et une semaine !
Je pense que j’ai littéralement volé d’un bout à l’autre de la pharmacie pour aller victorieusement répondre à cet appel tant espéré. Accrochée au téléphone comme si ma vie en dépendait, euphorique comme si je venais de gagner le gros lot, j’ai enfin entendu les mots rêvés : Madame, on vous appelle pour vous donner un rendez-vous à la clinique de la douleur !
En fait, ce n’est pas un mais deux rendez-vous que la secrétaire m’a programmés.  Le premier, le 21 avril, est un cours obligatoire auquel il faut absolument assister pour accéder à l’étape suivante.  Le deuxième rendez-vous, le 23 avril, est la consultation avec l’anesthésiste, qui j’espère me fera des injections de cortisone sur le champ.
Ceux et celles qui ne souffrent pas d’une douleur chronique ne peuvent peut-être pas comprendre l’immense joie que cet appel m’a procuré mais quand on endure et qu’on attend jour après jour, avec l’impression d’être oubliée par le système, recevoir enfin des nouvelles apporte déjà un peu d’espoir et de réconfort.  Je suis optimiste mais lucide. Je sais que des péridurales de cortisone ne vont pas guérir mes problèmes de dos mais avec un peu de chance et un suivi, peut-être que le douleur se trouvera mieux contrôlée. Mon rêve le plus fou serait d’abandonner les anti-inflammatoires et de pouvoir attacher mes chaussures sans grimacer, de ne plus sentir ce pincement constant dans ma hanche, ces espèces de coups de poignards dans le bas de mon dos, cette sensation de brûlure dans l’aine et cet engourdissement constant de toute ma jambe droite, de l’aine à la cheville.
En oui, me voici encore à espérer… L’espoir fait vivre paraît-il…  Et comme l’a si bien dit quelqu’un que je ne connais absolument pas :
il n’y a pas de traversée du désert, il n’y a qu’une marche vers  l’oasis…