jeudi 8 août 2013

Retour à la maison !

Je me réveille fatiguée mais moins anéantie que les jours précédents. J’ai un léger mal de coeur et on me donne un Stemetil. L’assistant de mon chirurgien vient me voir et me répète que selon lui, tout va bien pour moi. Chéri passe un peu avant le boulot et je suis heureuse de le voir.  Comme ma nausée ne part pas, il va faire un tour au poste des infirmières et revient en me disant qu’on m’a prescrit du Gravol en plus.  Ça me rassure.  Je me sens un peu triste quand Chéri me fait un calin avant de partir.  J’ai hâte d’être chez moi.

Un peu plus tard, je vois l’externe apporter du lait de magnésie à ma voisine, opérée le même jour que moi.  Je me prépare à négocier.  Lorsqu’il arrive avec son petit gobelet devant moi, je lui déclare que je n’en veux pas.  Je lui explique que premièrement, j’ai mal au coeur, que deuxièmement, j’ingère gentiment le Colace depuis trois jours, que troisièmement, je n’ai quasiment rien avalé depuis plus de 72 heures et que finalement, je ne prends même pas de narcotiques. Si je ne suis pas allée à la selle, c’est simplement que je n’ai rien à évacuer.  Il n’insiste pas, merci bonsoir.  Étrangement, je ressens le besoin d’y aller à peine quelques minutes après.  Il me roule dans la toilette sur la chaise d’aisance.  C’est tellement périlleux que je décide de revenir avec ma marchette.  J’y parviens sans trop de mal.

Ce matin là, je mange une toast avec du beurre et je bois un jus d’orange.  Je parviens à retourner à la toilette et une fois là-bas, j’en profite pour me laver au lavabo, tout en demeurant assise sur la chaise d’aisance.  Je me brosse les dents, miam ! De retour dans mon lit, je vêtis un de mes pyjamas et j’attache mes cheveux.  Je me sens VRAIMENT mieux.  Ma pression monte à 124 sur 74. L’infirmière passe et me fait mon injection de Lovenox. Midi arrive et je mange une tranche de pain et du poulet parmesan.  Je laisse faire les légumes de peur de trop manger et de le payer par la suite.

Lorsque la physiothérapeute se présente, je suis plutôt optimiste. Je me lève sans trop de mal et nous partons marcher à l’aide de la marchette. Mon défi du jour est non seulement de marcher mais aussi de descendre et monter quelques marches.  C’est essentiel si je veux rentrer chez moi. Je marche sans trop de peine et avant de faire l’épreuve de l’escalier, elle me donne à boire et prends ma pression. Elle est à 117, tout va bien.  Je suis ses intructions et je réussis à descendre cinq marches puis à les remonter.  Nous regagnons ma chambre.  Elle me dit que de son côté, je suis prête à rentrer chez moi et que je pourrais même partir en fin de journée si ma pression reste belle.  Je croise les doigts.

Cette petite balade m’a vraiment fatiguée.  Je dors tout l’après-midi. Vers 16h, R., une collègue de travail vient me rendre visite avec une jolie plante.  Elle ne reste que quelques minutes. Je suis contente. Les choses déboulent rapidement par la suite.  On m’annonce que je peux effectivement quitter.  L’infirmière change mon pansement pour la première fois.  Je n’ai encore jamais vu ma plaie.  Je constate que ce n’est pas dix agrafes qui la retiennent bien fermée mais plutôt vingt.  Chéri arrive et je lui annonce que je peux partir.  On m’apporte mes ordonnances de départ et on me donne quelques instrutions.  On me sert mon plateau repas mais je préfère ne rien manger avant de rouler en voiture.  Chéri descend mes sacs, approche la voiture et revient avec une chaise roulante.  Je m’installe dedans, victorieuse avec dans une main mon bouquet de roses et dans l’autre, la plante de R. Je suis heureuse, je rentre chez moi.

Chéri me roule avec mille précautions d’abord en chaise roulante puis en voiture jusqu’à la maison.  Je réussis sans trop de peine à gravir, sous l’oeil attentif de Chéri et de Fiston, les trois étages qui mènent à mon appartement. J’utilise la technique apprise avec la physio, en m’aidant de la rampe et de la canne.  J’aboutis en haut épuisée mais tellement contente !  Chéri repart chez lui pour souper et chercher des vêtements pour le lendemain.  Lorsqu’il revient, j’ai réussi à grignoter quelques bouchées de pâté au poulet.  Entre temps, Fiston est allé chercher mes médicaments à la pharmacie. J’ai des Celebrex, Tylenol, Supeudol (anti-douleur) et Xarelto (anticoagulant). Je lui ai aussi fait acheter des Nexium et des Gravol. Je ne me sens pas trop souffrante mais très fatiguée.  Je me fais une toilette au lavabo avec une chaise à proximité pour me reposer. Chéri m’aide à laver mon dos et mes pieds.

Je m’endors assez vite ce soir là mais mon sommeil est entrecoupé par mon inconfort à dormir sur le dos et par différents rêves étranges.

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