vendredi 19 décembre 2014

Je suis zen...


Il y a un an et dix jours précisément, mon congé de maladie prenait fin et j’étais de retour au boulot.  Tout ça me semble déjà si lointain… Après ces 375 jours, je suis fière de dire que malgré un retour un peu éreintant la première semaine, je n’ai pas manqué une seule journée de travail et surtout, j’ai toujours accompli toutes mes tâches sans aucune aide, restriction ou traitement de faveur.  Dans toute cette saga de la hanche, qui pour moi a duré plus de vingt ans, j’ai reçu beaucoup de support et dans les quatre dernières années, il est non seulement venu de ma famille et de mes amis mais aussi souvent de mes collègues de travail qui se sont soucié de mon état.  Il leur est arrivé à maintes reprises avant et même après ma chirurgie, de me proposer de l’aide et de s’inquiéter de moi.  Les encouragements de tous m’ont beaucoup aidée…
Reste maintenant mes problèmes de dos chroniques mais comme j’en parle peu, j’ai plus ou moins fait oublier à tout le monde que bien que ma hanche soit totalement guérie, je vis toujours avec des douleurs quotidiennes. J’ai fait un gros travail de résignation et d’acceptation cette année.  J’ai compris et intégré le fait que je traînerai probablement toujours ces douleurs plus ou moins intenses. Elles font partie de moi et de ma vie. On m’a identifié cinq problèmes différents dans le dos. Personne ne veut opérer ça et d’ailleurs, personne ne semble vraiment savoir auquel de ces problèmes s’attaquer pour me soulager. Je continue de prendre mes Vimovo (Naproxen) à raison de 1000 mg par jour. Pour ménager mon estomac, il m’arrive de couper à 500 mg quand je travaille plutôt assise ou que je suis en congé. Le hic, c’est que dès que je saute une seule dose, la douleur et l’inflammation gagnent du terrain. Pour avoir pris deux comprimés en moins le week end dernier, je viens de passer toute ma semaine de travail avec une douleur accentuée et la jambe droit engourdie de l’aine au mollet. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
Je n’espère plus être guérie mais je rêve toujours d’être soulagée. Pour cette raison, je suis toujours en attente à la clinique de la douleur de l’hôpital où je travaille pour des péridurales de cortisone. On m’avait parlé de quatre à cinq années d’attente. En voilà une de passée… La semaine dernière, mon patron m’a appris qu’il connaissait bien un des anesthésistes.  Je ne veux pas trop fonder d’espoirs là-dessus mais on ne sait jamais, peut-être qu’un petit coup de fil pourrait aider.  En attendant un dénouement quelconque, je focalise sur le positif de ma situation et sur les belles choses de la vie.  Je suis zen…